Bons ou mauvais labels de musique ? Comment savoir si un label est sérieux ?
Tout musicien et producteur de musique, après avoir passé plusieurs semaines à composer, créer et peaufiner son titre, a envie de le diffuser afin qu’un maximum de personne l’écoute et pourquoi pas l’achète !
Sur Groover, plateforme de promotion musicale de référence qui a accueilli Soonvibes, vous pouvez contacter directement une sélection des meilleurs labels de musique avec une garantie de réponse en moins de 7 jours – déjà de très belles signatures avec des labels comme Electro Posé ou encore Chinese Man Records. Nous encourageons tous nos membres à se développer grâce aux labels, mais il faut tout de même faire attention, prendre un peu de recul et avoir quelques connaissances de base si on vous propose de signer un contrat en label.
1) Qu’est-ce qu’un label de musique et à quoi ça sert ?
D’après la définition du dictionnaire, un label de musique est une structure faite pour vendre de la musique. Toujours dans cette définition, il y est ajouté que cette société doit produire, éditer et distribuer les enregistrements d’artistes.
Parmi ces labels, on trouve les majeurs (Universal Music, Sony Music, Warner Music…) qui sont ceux dont on entend le plus parler et qui sont les multinationales de la musique, et à côté de ça il y a plein de labels indépendants qui se distribuent le reste du marché. Ce sont ces derniers qui sont les plus présents sur Groover et qui seront susceptibles de vous aider à faire décoller votre projet musical. Vous pouvez d’ailleurs découvrir la liste de tous les labels disponibles sur Groover en ce moment ici.
Nous connaissons notre communauté et nous savons qu’il est toujours agréable pour vous d’être contacté par une structure qui vous propose de signer. Mais qu’est-ce qui est sous-entendu derrière ce mot « signer » ? Derrière ce mot, vous devez entendre « signer un accord d’enregistrement, de production, de distribution et de promotion ».
« Signer sur un label » ne veut pas dire « Réussir » !
Il y a différents types d’entreprises musicales qui peuvent être associées au terme label et qui proposent des services différents. Certaines s’occuperont essentiellement de la distribution de votre titre alors que d’autres peuvent aller jusqu’au booking d’une tournée. Il faut voir au cas par cas en fonction de vos besoins et bien vérifier votre contrat avant de signer en label. Sachez que, comme dans beaucoup de cas de signature de contrats, vous pouvez négocier les conditions.
Qu’est-ce qu’il faut attendre d’un label de musique ? Il est vraiment important qu’il ait un pouvoir de communication, un réseau qui puisse vous aider à décoller. Si le label sert uniquement à poster votre musique sur internet sans aucune autre prestation derrière, il joue alors le rôle d’un agrégateur comme Zimbalam ou CDBaby (voir notre article sur la distribution de la musique sur internet). Un label doit accompagner et être porteur de votre projet musical, s’il ne fait aucune de ces missions c’est juste un intermédiaire de plus. Dans ce cas-là, comme le dit si bien le dicton, « mieux vaut être seul que mal accompagné ».
Mieux vaut être seul qu’avec un label de musique « moyen »
Souvent, lorsqu’un label signe un de vos titres, cela veut dire que vous ne pouvez plus le commercialiser autre part. C’est une clause présente dans le contrat qui garantit l’exclusivité au label avec qui vous signez. Si vous pensez qu’un de vos titres a du potentiel, il est dommage de le gâcher en le signant sur un label qui ne vaut pas le coup. Signer avec un label lambda, c’est se priver de l’opportunité de le signer avec un label plus prestigieux dans les temps qui suivent. Ne vous précipitez pas sur la première occasion venue tête baissée.
Si vous tenez vraiment à distribuer vos musiques sur les plateformes de streaming, alors faites-le par vous-même plutôt que de passer par un label qui va vous prendre une grosse commission… Tunecore, par exemple, est un excellent choix pour les artistes indépendants. Il vous permet de garder 100% de vos royalties et vos morceaux sont disponibles sur toutes les plateformes de streaming.
En revanche, s’il s’agit d’un label de renommée et vraiment très sérieux, alors vous avez tout intérêt à accepter de signer votre titre. Mais sinon, restez indépendant !
2) Quelles compétences sont nécessaires pour un bon label ? Quels sont les comportements louches ?
Ce qui est intéressant avec un bon label (petit ou non mais surtout un label en développement), c’est de voir que les personnes qui s’occupent de vous ont des connaissances en marketing, webmastering, graphisme, musique, gestion d’un business plan, communication… Quand le label trie ses artistes, travaille main dans la main avec eux, essaye de n’en tirer que le bon… font un travail de communication, de promotion lors des sorties de nouvelles musiques, sont en relation avec des sociétés éditrices (magazines, webzines, TV, radios…), sont en relation avec des artistes connus capables de playlister les titres… Ce n’est pas tout d’avoir « la musique parfaite », il faut savoir la faire découvrir au public. Pour aller plus loin sur ce sujet, découvrez dans cet article Comment faire passer vos morceaux à la Radio ?
Concernant le comportement d’un label, il y a certains comportements auxquels il faut faire attention. Par exemple, je suis tombé sur quelqu’un qui avait reçu ce message (traduit de l’anglais au français, je vous épargne les fautes)
Ceci est l’exemple type du mail dont il faut se méfier :
« Bonjour,
Je suis Carmine L, General Manager du label « xxxxx ». J’ai entendu votre musique et je suis intéressée pour la sortir sur Beatport, iTunes et d’autres portails mondiaux. Si vous êtes d’accord je vous envoie le contrat qui vous lie à nous pour un an mais de façon non-exclusive, c’est-à-dire que vous pouvez sortir vos titres sur d’autres labels.
Le seul coût que vous allez rencontrer est : le mixage, le mastering, le graphisme pour sortir votre EP, ce qui va coûter 80€.
J’attends de vos nouvelles…
Cheers »
Exemple de message de label à mettre à la corbeille
- Le texte d’origine était plein de fautes, ce n’est pas digne d’une société professionnelle. Méfiez-vous des labels qui font amateur.
- Si on vous demande de l’argent, c’est de l’arnaque. Un label qui compte générer des revenus en distribuant votre titre misera de l’argent sur vous en payant les frais. Vous n’avez rien à avancer.
- Si un label ne vous propose que la diffusion de vos titres sur les sites de distribution classiques, ils prennent donc le rôle d’un agrégateur. Vous pouvez le faire vous-même sans passer par eux. Ils ne jouent que le rôle d’un intermédiaire inutile.
Ceci est un exemple parmi tant d’autres, surtout retenez bien ça : un label sérieux ne vous demandera pas d’argent pour distribuer et promouvoir votre morceau. Les autres comportements qui sont censés vous rendre méfiants que nous avons répertorié sont ceux-ci :
- Le label n’a pas de catalogue d’artistes, il faut bien un début à tout mais faites attention.
- Il s’agit d’une petite structure mais il y a plein de genres de musique différents.
- Le label vous demande de répondre dans l’urgence. Par exemple : « vous avez 48h pour me donner votre réponse ».
Sur internet, il existe un débat sur le pourcentage que peut prendre un label sur un titre. Il est difficile de dire qu’un label qui va prendre 50 % des ventes a un comportement louche ou non. Le pourcentage ne veut pas vraiment dire grand-chose, ce qui compte c’est ce qu’il se passe derrière. Imaginez 2 situations : un label qui ne vous propose que 5 % sur vos titres mais à côté de ça vous organise une tournée promotionnelle dans tout le pays avec une distribution mondiale, passage à la TV/radio… et un label qui vous propose 50 % et qui va vendre pour 500€ de vos titres en tout. Que choisissez-vous ?
Certaines personnes disent qu’un label sérieux ne propose jamais plus de 20 %, ça peut paraître peu, mais parfois un label peut investir beaucoup plus sur la promotion que sur le coût de la production d’un morceau. C’est une donnée qu’il faut négocier et qui change au cas par cas. C’est pour cela qu’avant toute chose, il faut se renseigner !
3) Comment vérifier le sérieux d’un label grâce à internet ?
N’ayez pas plein d’étoiles dans les yeux dès que vous entendez le mot « label », le meilleur moyen de vérifier le sérieux d’un label est de se renseigner sur sa réputation sur internet. Vérifiez ce qu’il a déjà fait, son prestige, la qualité de ses titres, son actualité… La première chose à faire est de taper le nom du label sur Google et de lire ce qu’il s’y dit, ensuite vous pouvez vérifier plusieurs choses :
– Si le label prend contact avec vous sur Soonvibes, vérifiez qu’il n’essaye pas de signer trop d’artistes en même temps en regardant ses commentaires.
– Le label existe légalement, s’il a un numéro SIRET/SIREN, s’il est inscrit au métier, vous pouvez aussi trouver des informations sur son chiffre d’affaire (consultez Societe.com).
– Quels artistes ont-ils produits, ont-ils fait des bonnes ventes avec un artiste ? Vous n’aurez pas de mal à trouver l’information.
– Est-ce qu’ils communiquent sur leurs artistes (au moins sur les réseaux sociaux, sinon dans des magazines/TV/radios…).
– Regardez la qualité du site web, le nombre de followers et de like sur leurs posts Instagram, le nombre de like sur Facebook, le nombre de vues sur Soundcloud et YouTube… Attention, certaines entreprises achètent leurs contacts Facebook et Twitter, vérifiez aussi l’activité (nombre de likes, commentaires, retweets…).
– Vérifiez qu’ils sont sur Beatport, ils sélectionnent les labels qui sortent des sons sur leur plateforme.
– Vérifiez le contrat proposé par le label de musique, et négociez s’il le faut (la SACEM peut vous aider, n’hésitez pas à les contacter).
Si jamais vous signez un de vos titres et que vous sentez que vous êtes tombé sur une arnaque, comme pour certains contrats, il existe un droit de rétractation, vous trouverez plus d’informations sur ce lien : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F10485.xhtml#N1009F.
4) Comment contacter le bon label de musique ?
Vous pouvez utiliser Groover pour contacter les meilleurs labels, médias et pros de l’industrie musicale avec une garantie de réponse en moins de 7 jours.
Mais avant tout :
- Ecoutez un maximum de musiques déjà signées par le label.
Il faut vous assurer que votre musique correspond parfaitement au style du label.
Les labels reçoivent trop souvent des musiques qui ne correspondent pas à leur style musical. Par conséquent la musique est zappée directement la plupart du temps.
- Autre erreur à ne pas commettre: tester l’efficacité de vos titres avant de les envoyer !
Ne sautez pas les étapes. Vous devez avoir une musique parfaite sur le plan technique, artistiques et originalité. Si votre musique n’est pas parfaite, vous allez galérer pour trouve un bon label !
Les feedback de vos amis/fans ne sont pas objectifs puisqu’il s’agit de personnes qui vous apprécient et vous connaissent. Demandez des avis de personnes que vous ne connaissez pas. N’hésitez pas à recevoir également des feedbacks de professionnels de la musique directement via Groover.
Vous avez déjà signé sur un label ? Qu’est-ce que ça vous a apporté ? Vous est-il déjà arrivé de bonnes/mauvaises surprises ?
Nous espérons que cet article va vous aider à prendre un peu de recul sur le fait de signer un titre sur un label. L’objectif n’est pas d’en avoir peur car les cas dont nous parlons ici sont fortement minoritaires. Nous cherchons à vous inciter à prendre du recul et à savoir quels genres de services vous intéressent vraiment. Il y a de nombreuses structures indépendantes qui sont gérées par des passionnés, qui font un travail de qualité et qui ont des relations qui peuvent vraiment vous aider faire décoller votre projet musical. Dans ce cas-là notre conseil : foncez !
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On vous conseille aussi cet article qui détaille comment entrer en label quand on est artiste indépendant.
N’hésitez pas également à jeter un oeil à cet article : Quelle structure choisir pour distribuer sa musique ?
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